This is fine, I am fine

Liam n’était pas une idole, ça le mettait un peu mal à l’aise d’être sur le devant de la scène, avec des yeux braqués sur lui. au possible, il souriait, se courbant un peu vers le public, espérant ne pas avoir l’air embarrassé. Ce n’était pas le genre d’endroit qu’il s’imaginait visiter. Qui est-ce qui allait venir pour lui ? A part Hae Il, il ne voyait pas. L’avantage de n’avoir que très peu d’amis (un), on pouvait plus ou moins prévoir. Et au fond, il serait déçu si ce n’était pas Hae Il qui s’avançait vers lui. Et si c’était Kosuke ? Non, ça lui paraissait totalement improbable, l’Irlandais préférait ne même pas évoquer cette possibilité, gardant sa posture, gardant un semblant de droiture, attendant que quelqu’un s’avance, qu’une chanson passe, ou juste qu’une voix se fasse entendre. Il ne devait attendre que depuis une minute, mais cela semblait être une éternité. Mordillant sa lèvre, il baissa le regard, avant de se rappeler qu’il devait le garder relever. Tout allait bien, il avait vérifié sa coiffure et sa tenue, personne n’allait le juger. Personne n’allait dire qu’il avait l’air bizarre. Evidemment, il n’irait pas checker Twitter, comme ça, il ne le saurait jamais.

wherever life takes you

you know i'll follow you

ANAPHORE

(오늘의 복장) — dans l’obscurité, c’est sa silhouette qui vient trouver la lumière. sans savoir comment, il n’a pas réfléchi bien longtemps lorsque la proposition lui a été faites. avec liam – ils ne sont pas du genre à se dire les choses. dans un regard, un sourire, un main sur l’épaule (ils savent) ; un pacte sans parole est venu les lier et haeil ose voir l’éternité trouver leur amitié, quand bien même la peur de voir vos chemins se séparer pour le travail le hante parfois (l’impression qu’on vient lui prendre son frère).
un rire nerveux résonne à travers le micro. je te préviens, j’essaie encore de me remettre du fait que tu m’aies pas choisis pour ta love letter. l’amitié exclusive qu’il réclame sans passer par quatre chemin. haeil a beau avoir un groupe d’amis vers qui se tourner depuis plusieurs années, c’est maintenant vers liam qu’il privilégie son temps libre – avec lui, tout est simple, les problèmes n’ont pas leur place et les conneries tentent de les sauver d’un quotidien parfois trop fade.
raclement de gorge, il prend place sur le tabouret installé juste là. j’ai essayé d’apprendre à jouer de la flute mais… il a échoué. la patience absente, il avait l’impression de perdre son temps. j’ai abandonné l’idée, comme tu peux le voir. nouveau rire. il s’installe plus confortablement. j’ai jamais fait la sérénade à un gars, donc s’il te plaît, te moque pas. ne l’a jamais fait tout simplement. mais si je parle ça risque d’être encore plus gênant. un nouveau rire s’échappe d’entre ses lèvres alors que les premières de la chanson se mettent à résonner.



(…) les dernières notes s’achèvent alors qu’il lève à nouveau le regard sur son ami. bon. faut pas prendre toute la chanson à la lettre. la moquerie qui s’invite avant les belles paroles pour tenter de masquer la gêne des deux gens (il le devine dans le même état que lui). mais. ça fait un moment qu’on fait tout ensemble, et si ça peut continuer comme ça pendant des années, je serais le premier content. j’ai l’impression qu’à deux, on peut tout faire. vérité dites sans détour. il est sûr, cependant, de n’avoir jamais fait entendre cette envie clairement – ça se sent simplement.