— s’étouffe là, entre deux respirations, la crainte de l’échec, tandis que l’adrénaline semble combler les failles pour un soir ; le regard fixe – il décrit de ses yeux les silhouettes déchainées par la tempête musicale. prêt, de la tête aux pieds, jusqu’à ses lèvres peintes et son col de chemise repassé une énième fois des doigts des magiciennes, quand une autre ne remet pas en place une mèche de cheveu trop rebelle pour ses mains de fées. pourtant, son esprit ne demeure concentré que sur ces planches factices qui l’élèveront seulement pour ce soir au rang des plus grands ; quand même la nuit mauve, couverte de ses néons criards et emplie des cris acclamés de la foule lui promettent l’illusion d’un rêve accompli et d’une humanité parfois dépassée. raphaël, parmi tous les autres, entend l’appel des sirènes qui dorment là bas, chantent son nom à tue tête tandis qu’elles savent qu’il est le prochain à fouler la scène – ulysse, refuse de s’en protéger et irait bien volontiers s’y noyer. il ajuste son micro, en tapote légèrement l’extrémité tandis que ses membres s’électrisent déjà par habitude et que son coeur semble résonner plus fort que n’importe quel bruit de foule au creux de ses oreilles ; il fait noir – l’attente se fait ressentir dans cette fraction de semi-silence qui règne alors, brisée par le chant de sa voix entamant cet unique hymne qui l’a sacré roi lors de cette cérémonie. « EUPHORIA. » – alors que le piano s’active, que ses membres se délient, la tête est un peu ailleurs, le coeur toujours à l’ouvrage, l’esprit qui pourtant s’égare, voyage entre ici et là-bas.
(c) SIAL; icon VOCIVUS
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Jeu 12 Sep 2019 - 18:35
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kcon paris 19 ; raphaël
— ao. il y avait tant à dire sur ce gemme. tant à dire mais si peu pour retranscrire toutes ces émotions qu'il pouvait déclencher envers autrui. une voix mélodieuse et une prestance indéniable, sans parler de son talent presque inné en danse. un artiste accompli qui avait su se démarquer sur la scène coréenne. un artiste dont jiho ne pouvait nier l'admiration. et quand, alors, les premières notes de euphoria résonnèrent sur scène, il ne pouvait se contenter d'écouter simplement. alors il s'excusa auprès du staff qui était en train de le préparer pour sa prochaine performance, et se précipita afin de trouver le meilleur angle possible pour profiter du spectacle qu'offrait raphaël. et autant dire qu'il sut étonner. dès la première chanson, celui-ci eut l'ingénieuse idée de profiter d'une mécanique pour survoler le public et être au plus proche d'eux. spectacle émouvant, presque féerique, qui su séduire jiho. un sourire admiratif venant orner ses croissants de chair. puis serendipity, la voix si bien maîtrisée de raphaël résonnant de nouveau sur scène. c'était ce genre d'instant que le rappeur appréciait le plus dans son métier, oublier l'espace d'un moment ce qui les entourait, les moindres soucis ternissant le moral. tout semblait être mis de côté le temps d'une chanson, d'une performance. le chant du public à l'unisson avec la voix de l'artiste. la musique apaisant les peines tant qu'on le lui permettait, et mettant tout le monde d'accord. et ceci ne pu qu'être confirmé lorsqu'il clôtura sa performance avec blue. la favorite de jiho. il se surprenait à fredonner l'air, les paroles aussi. la tête se remuant au rythme de la mélodie. légère jalousie envers le compositeur pour avoir pu produire pareille merveille. malheureusement, il ne pu profiter davantage des dernières minutes restantes, le staff l'ayant rappeler qu'il était le suivant sur scène. tant pis, au moins il pu apprécier ces minutes offertes par raphaël et ne pouvait qu'attendre avec impatience sa prochaine scène.
